Publié dans Société

Insécurité - Le sang a coulé à Toamasina 

Publié le dimanche, 05 mars 2023

Il ne se passe pas un jour sans qu’on n’entende parler d’un assaut de bandit dans la capitale du Betsimisaraka. Et c’était bien le cas samedi dernier, une journée particulièrement sanglante où Toamasina a vécu une vague de cauchemars ! C’est que la ville a connu quatre assauts simultanés de bandits dont l'un a occasionné une perte en vie humaine. A commencer par le sort réservé à deux citoyens d'origine indopakistanaise, qui ont circulé à bord d'une Renault Duster, dans le quartier de Betainomby. L'agression a coûté la vie à l'un d'eux, le nommé Nebhani Haresh Rohitkumar (37 ans). Il a cueilli une balle en pleine tête tandis que l'autre indien qui l’a accompagné, fut sérieusement blessé. Les faits se sont produits dans le secteur du Dosan. Outre ces agressions physiques, les bandits qui étaient venus en moto,   ont agi très rapidement pour faire main basse sur la somme de 100 millions d’ariary que les victimes avaient en leur possession. Les liasses se trouvaient à l'intérieur de deux sacoches lorsque les malfaiteurs s'en emparaient.

D'après une source d' infomation locale, les malfaiteurs auraient bien calculé leur sale coup. Ils ont attendu à ce que la Duster ralentisse, le délabrement de l'état de la route oblige, tandis que ce premier obstacle est accentué par un virage. Les assaillants ont engagé leur moto sur le même chemin que la voiture dans laquelle se trouvaient les victimes avant de passer à l'action. « Les agresseurs ont fait placer leur moto en travers de la voie de façon à empêcher la progression du véhicule. Et le pire s'est produit. Nebhani était sorti du véhicule. Mais dès qu'il a mis le nez dehors, les bandits l'ont accueilli avec des tirs, en visant spécialement le visage et la tête. La victime s'écroule sur place. Elle respirait encore lorsqu’on l’eut évacuée à l’hôpital », relate une source.

Le temps que les secours s’affairaient pour secourir et emmener la victime vers un  centre de soins, et les malfrats étaient déjà loin. 

En attendant, l’enquête sur cette affaire se poursuit encore. Selon une source, Nebhani Haresh venait à peine d’arriver dans la Grande-île. Il serait un opérateur, dans la filière riz.  Et il ne parlait même pas la langue de Molière, ni comprenait un traître mot de la langue nationale. Mais le destin a décidé autrement. Le malheureux a laissé une veuve éplorée, qui porte un bébé de six mois dans son ventre. 

Mais parallèlement à ces violences meurtrières des bandits, trois autres cas d’agression ont été également signalés à Toamasina, toujours samedi dernier. A Ambolomadinika, une pâtissière fut aussi attaquée en plein jour. Pour pouvoir s’emparer du sac à main de la victime, les bandits l’ont chargée avec un sabre en cherchant à trancher sa main. La dame fut sérieusement blessée.

Un ressortissant étranger était en train de prendre tranquillement un café au Trio Café du Bazary be lorsque des truands circulant également en moto étaient passés en trombe à sa hauteur pour dérober subitement le sac et le téléphone que la victime avait sur elle. 

Enfin, un inconnu qui a effectué une opération de retrait de billets de banque auprès d’un kiosque du secteur de Bazary be, était la cible de malfaiteurs qui étaient venus également à bord d’une moto. Bref, et à la lumière de ces faits, il était clair que les agresseurs privilégient le deux-roues comme moyen de déplacement et pendant leur forfait à Toamasina. Matière à réflexion.

 

Franck R./T.H. 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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